PURIFICATION & PROTECTION
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Désenvoûtement Réussite aux examens
Contre-Envoûtement Procès & Commerce
Transfert Holistique Rétablir l'équilibre dans un couple ou une famille
Dégagement d’influences négatives Envoûtement main droite
Envoûtement main Gauche Charge de Protection
Purification & Protection des lieux d'habitation
Bénédiction Ficelage Vaudou Gad Vaudou.
TOUTES DEMANDES SONT PRÉCÉDÉES D'UN ENTRETIEN INDIVIDUEL.
Laisser votre situation dans les mains d'un amateur, c'est prendre le risque d'être mal conseillé, d'avoir un résultat mal adapté ou bien même de se faire arnaquer. Le maitre Adodo tchetoula est un Bon Boko et un vrai boko ne se cache pas derrière un écran ou de longs discours mielleux... Ce dernier met son expérience à votre profit pour vous apporter à la grâce des esprits ce dont vous avez besoin.
Ouidah (Bénin)
Envoyé spécial
On l'appelle la route des Pêches, mais c'est plutôt une piste de sable poussiéreuse. Commençant dans le quartier de Fidjrossè, au sud de Cotonou, elle épouse la côte du Bénin sur une quarantaine de kilomètres et longe l'immense plage de sable blanc. En quelques minutes, on laisse derrière soi les pétaradants zémidjans (« emmène-moi vite!», en langue fon), les taxis-motos de la capitale économique.
Rapidement, la piste nous conduit au milieu des cocoteraies et des palmeraies bercées par la brise. Plus loin, elle contourne une lagune, traverse un village de pêcheurs... Dès l'aube, on peut les voir affronter à bord de leurs pirogues de mer les premiers rouleaux de la dangereuse barre océane.
Plus tard, c'est tout le village qui, en cadence, remontera les filets sur la plage. Au bord de cette piste, le voyageur trouve à satiété de petits étals couverts d'ananas « pain de sucre», à la chair blanche et sucrée. Sans oublier la noix de coco, que l'on tranche en deux coups de machette bien ajustés avant de déguster son lait désaltérant et sa pulpe savoureuse.
Même si les risques d'enlisement sont à craindre, c'est par cette vieille piste qui ignore le goudron qu'il faut rejoindre la ville de Ouidah. Idéalement à moto, cheveux au vent !
Au bout de la route des Pêches se dresse la porte du Non-Retour. Erigé sur la plage par l'Unesco en 1992, ce monument, haut d'une dizaine de mètres et conçu par l'architecte béninois Fortuné Bandeira, marque le lieu où les esclaves étaient embarqués vers les Amériques. Car Ouidah a joué un rôle majeur dans le commerce négrier entre les XVIIe et le XIXe siècles. Un million d'hommes, de femmes et d'enfants seraient partis de cette plage.
Du centre-ville jusqu'au bord de mer, sur quatre kilomètres environ, la route des Esclaves montre les étapes qu'empruntèrent celles et ceux qui étaient déportés vers le Nouveau Monde. Sur la place Chacha, enchaînés et bâillonnés de fer, ils étaient vendus aux enchères après avoir tourné trois fois autour de l'Arbre du retour, signifiant ainsi que leur souffle reviendrait ici à leur mort. Puis, autour de l'Arbre de l'oubli, les hommes devaient marcher neuf fois afin de « perdre » leur identité. Tous étaient marqués au fer du nom de leur nouveau maître.
Le long de cette route, des plaques commémoratives retracent les sévices subis, et des statues du sculpteur béninois Cyprien Tokoudagba égrènent les symboles vaudous. On y trouve le caméléon, emblème du roi Akaba (1680-1708), Mami Wata, la terrible déesse des eaux...
Si le vaudou s'est répandu à travers les Antilles et le Brésil, c'est qu'il vient de cette côte africaine : Ouidah est son berceau. Le Bénin, petit pays de 9 millions d'habitants, est majoritairement animiste. Les croyances guident les gestes du quotidien en s'appuyant sur les forces de la nature (l'air, la terre, l'eau et le feu) et le culte des ancêtres. Mais la réalité est plus complexe. Car, ici, on peut être catholique ou musulman et croire aux esprits, allumer un cierge à l'église, puis sacrifier un poulet en l'honneur d'un dieu. Interdit dans les années 1970 sous le régime marxiste de Mathieu Kérékou, le vaudou a même aujourd'hui son jour férié, le 10 janvier.
La proximité entre les religions monothéistes et le rite vaudou atteint probablement son paroxysme à Ouidah. Au centre de la ville, il n'y a qu'une rue à traverser pour se rendre de la basilique de l'Immaculée-Conception au célèbre temple des Pythons, ou inversement.
La basilique de style néogothique, construite après l'arrivée de trois missionnaires européens sur la plage en 1861, a été achevée en 1909. Elle a reçu la visite du pape Benoît XVI en novembre 2011. A l'intérieur, au pied d'un arbre séculaire, on sacrifie des bêtes à plume pour Ogou, le dieu du fer. On vénère aussi les serpents sacrés. Dans une « chambre » à la porte de laquelle il convient de frapper avant d'entrer, une cinquantaine de reptiles, dont certains dépassent les deux mètres, languissent. « Ils sont totalement inoffensifs, on peut les caresser, se les mettre autour du cou, assure Agbotabatoh Dah, un vieux guide à l'oeil pétillant. On voue un culte à cet animal parce qu'il a protégé la fuite de notre ancien roi, lorsque celui-ci a été attaqué par un royaume voisin en 1717. »
Si la cohabitation entre les rites et les religions est pacifique à Ouidah, certains s'interrogent. « Les prêtres nous disent souvent que l'on ne peut pas pratiquer les sacrifices rituels et aller à la messe, explique Hervé, 19 ans. Mais ils oublient que nous adorions le vaudou bien avant l'arrivée des missionnaires. »
Si le doute persiste, il faut prendre la direction de la forêt sacrée du roi Kpassé, à l'extérieur de la ville. A l'ombre d'un grand fromager, arbre multicentenaire, vous croiserez Bokonon, prêtre du fâ, un art divinatoire, Legba, dieu farceur et terrible génie au sexe dressé, ou Sakpata, prêtresse vaudoue...